Certaines personnes préfèrent pêcher en groupe, tandis que d’autres préfèrent la solitude. Chaque approche a ses avantages et ses inconvénients. Il n’y a pas de mauvaise solution, tout dépend de ce que vous recherchez.
Partager en binôme
La pêche en binôme est souvent associée au partage. Chaque duo a sa propre façon de fonctionner. Certains partagent toutes les étapes, de l’amorçage à la pose des cannes. Ils se relaient également pour attraper les poissons et prennent des photos ensemble, peu importe qui a capturé le poisson. Dans d’autres binômes, les postes sont choisis ensemble mais chacun pêche à sa manière, sans compétition entre les deux pêcheurs. Cela permet de confronter les techniques et d’améliorer son adaptabilité en fonction des conditions. En dehors de l’aspect de la pêche, la pêche en binôme est également synonyme de convivialité. Partager un verre, une bonne bouteille de vin et un repas au bord de l’eau est toujours agréable. Les discussions interminables commencent une fois les cannes posées et se prolongent jusqu’à ce que chacun rejoigne son lit de camp. Cette convivialité est impossible lorsque l’on pêche seul, ce qui constitue un réel avantage de pêcher à deux.
Faire face aux difficultés
La pêche en duo est non seulement agréable pour partager de beaux moments et capturer de beaux poissons, mais elle est également très utile lorsque les conditions deviennent difficiles. Que ce soit en raison de conditions de pêche compliquées ou d’une météo qui se détériore sur un grand lac ou une rivière, pouvoir compter sur un autre pêcheur est inestimable. En effet, lorsque la pêche devient difficile et que les touches se font rares, pouvoir échanger des idées, chercher des solutions ensemble ou simplement se remonter le moral mutuellement est très important. Cela évite également de s’engager dans des hypothèses farfelues auxquelles nous avons tous été confrontés dans ce genre de situations.
De plus, en cas de mauvais temps, comme de fortes vagues en bateau, il peut être difficile de poser une canne seul correctement. Dans ces situations, nous sommes reconnaissants de pouvoir compter sur l’autre pêcheur pour nous assurer et nous rassurer. Il est important de souligner que notre passion peut parfois être dangereuse, surtout lorsque nous utilisons des embarcations, que ce soit des bateaux cabine ou des zodiacs pour la mise en place des cannes. La sécurité doit toujours être une priorité, et il est parfois préférable d’être deux pour éviter les problèmes.
En résumé, pêcher en duo offre de nombreux avantages, tant pour le partage des moments agréables que pour affronter les difficultés. Que ce soit pour trouver des solutions, se soutenir mutuellement ou assurer notre sécurité, pêcher à deux est une option à considérer sérieusement.
Quelques limites à la pêche en binôme auxquelles on ne pense pas toujours.
Pêcher en duo peut présenter quelques limites. Il est important de trouver un compromis sur les choix de postes. Il est préférable qu’une personne prenne la décision cette fois-ci, et l’autre la prochaine fois. Ainsi, on évite de pêcher sur un poste qui ne nous motive pas vraiment. Le partage d’expérience avec son binôme peut être motivant. Il est également essentiel d’être sur la même longueur d’onde en ce qui concerne le partage des tâches, comme faire tourner les départs ou partager les séances photos. Sinon, cela peut engendrer des frictions dans le binôme. Pêcher à deux signifie souvent transporter plus de matériel, ce qui peut rendre les déplacements plus lents et plus lourds. Les pêcheurs qui sont très mobiles comprendront facilement cette situation.
Pêcher en solitaire
Quand on décide de pêcher seul, la façon d’aborder la pêche est différente. On a la liberté de choisir l’emplacement, la stratégie, les appâts… Et quand on réussit, la satisfaction est très personnelle. On retrouve une forme de liberté que l’on a souvent tendance à perdre dans notre vie quotidienne remplie de contraintes. La pêche en solitaire nous permet de nous affranchir temporairement de ces contraintes. On peut prendre les décisions que l’on souhaite au moment où on le souhaite. Pour les personnes comme moi qui aiment bouger, être seul nous permet d’être beaucoup plus réactif pour changer de poste, se déplacer et recommencer notre pêche ailleurs. En effet, tout est optimisé pour gagner du temps car on est totalement concentré sur notre pêche. Passer du temps seul au bord de l’eau est également l’occasion, en plus de réfléchir à notre pêche, de prendre du temps pour soi-même et de prendre du recul sur certaines choses. C’est aussi l’opportunité de réfléchir aux problèmes du quotidien que l’on aimerait voir disparaître, ou au contraire, aux projets qui nous motivent… C’est le genre de réflexion que l’on ne peut avoir que lorsque l’on est seul, dans un environnement calme et apaisant. Vivre de manière solitaire, un peu comme un ermite pendant une session de pêche, nous donne la sensation de ne faire plus qu’un avec la nature et de faire partie intégrante de notre environnement.
Pêcher en solo nécessite un vrai mental !
Quand on pêche seul, on peut parfois se limiter à ce qu’on sait déjà faire. Lorsque tout se passe bien, c’est parfait et on en profite au maximum. Mais dès que ça devient plus compliqué, pêcher seul peut devenir difficile et on peut être tenté d’abandonner et de rentrer chez soi. On a tous déjà vécu une session qui ne se déroule pas comme on l’espérait et où on se retrouve sans solution, prêt à abandonner. Il faut être conscient que lorsque l’on pêche seul, il faut être capable de se dire « D’accord, ça ne va pas. Je vais prendre le temps de réfléchir et d’étudier toutes les options qui s’offrent à moi ». Cela peut sembler simple, mais cela peut être beaucoup plus complexe que ce que l’on imagine pour sortir de sa zone de confort. Pêcher seul signifie aussi devoir faire face mentalement à une pêche difficile, ou après plusieurs jours sans succès, se demander ce que l’on pourrait faire de différent pour déclencher des touches. On peut essayer de se mettre à la place d’un ami qui pêche différemment et se demander ce qu’il aurait fait dans cette situation. L’important est d’être conscient de tous ces aspects pour prendre les bonnes décisions lorsque cela devient nécessaire. L’expression « seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin » s’applique également à notre passion pour la pêche. En effet, lorsque l’on pêche seul, on est libre de faire ses propres choix. On peut changer de poste, de stratégie, de lac, sans avoir à se soucier de contrarier qui que ce soit. Tout va plus vite. On a parfois l’impression d’être plus plongé dans notre pêche. Cette passion devient aussi une manière de se libérer, de prendre le temps de se poser les bonnes questions sur notre vie, notre travail… C’est un peu une façon de se retrouver avec soi-même, et selon les tempéraments, ces moments sont importants et nécessaires. Il serait dommage de s’en priver. Lorsque l’on pêche à deux, on partage les moments de vie, qu’ils soient bons ou mauvais. Cela inclut également les moments de pêche ! Par exemple, attraper un gros poisson n’a pas la même saveur lorsqu’on peut le partager avec quelqu’un d’autre. Mais pêcher en binôme signifie aussi avoir un soutien. Quelqu’un sur qui compter face aux difficultés (qu’elles soient liées à la pêche ou à l’environnement en général) ou quelqu’un qui peut simplement élargir notre vision en apportant une approche différente lorsque la pêche devient difficile. C’est une manière d’aller plus loin… En septembre 2016, j’ai passé 16 nuits sur un lac du sud de la France. D’abord 5 nuits avec Nico, puis 4 nuits tout seul et le reste avec Laurent.