Après plusieurs mois sans pêcher, il peut être difficile de reprendre ses activités. Les crues ont modifié les postes de pêche et sur les lacs, il est possible que les brochets ne se trouvent plus près des berges, car la période de frai est peut-être déjà terminée et la température n’est pas favorable pour que les poissons fourrage restent dans les zones habituelles. Il est donc important de ne pas se tromper pour éviter de rentrer bredouille. Avant d’aller pêcher, il est conseillé de vérifier la météo des jours précédents. Si la période a été douce avec des précipitations modérées, nos zones de pêche habituelles en début de saison sont probablement propices et on peut être optimistes. En revanche, si une période froide avec beaucoup de pluie a précédé notre sortie, il faudra probablement prospecter en rivière car il serait désagréable de se retrouver au lever du jour dans une zone inadaptée pour pêcher aux leurres. Sur les lacs, il peut être intéressant de prendre la température de l’eau, car même si les berges se réchauffent plus vite, elles perdent rapidement quelques degrés. Si la navigation est autorisée avant l’ouverture de la pêche, il est possible d’utiliser un sondeur pour repérer les poissons fourrage, sachant que les brochets ne sont jamais bien loin. Il est donc essentiel de se préparer au mieux pour le début de la saison en recueillant des informations clés qui contribueront à notre réussite. Trop souvent, on se limite à entretenir nos moulinets et nos cannes, à changer la tresse usée et à compléter nos boîtes de pêche avec les derniers leurres à la mode. Il est également important de s’assurer que notre zone de pêche est praticable et que le secteur que l’on souhaite explorer n’a pas changé. Pêcher dans une zone peu profonde alors que le froid précédant l’ouverture a poussé tous les poissons vers des zones plus profondes risque de ne pas être fructueux. Un bon poste de pêche est souvent caractérisé par une belle cassure.
Recherche désespérément spots !
Si vous connaissez les zones habituelles de frai, vous aurez de bonnes chances de succès lorsque la température de l’eau est stable ou en augmentation. Les zones enherbées et les racines d’aulnes, d’érables ou de saules sont toujours appréciées des brochets, que vous pêchiez en rivière ou en lac. Les éboulis, les structures immergées et les bordures profondes sont également des postes incontournables pour la pêche au brochet. Il est important de savoir lire la rivière et d’anticiper les changements de configuration causés par les crues ou les arbres tombés. En rivière, privilégiez les secteurs profonds et moins fréquentés, comme les rives avec des jeunes pousses de potamots. Dans un lac, prospectez les bordures et les hauts-fonds en début de saison, ainsi que les zones enherbées où de beaux spécimens peuvent se trouver. Si ces secteurs ont été désertés en raison de conditions climatiques défavorables, n’hésitez pas à changer de secteur ou à modifier votre animation de pêche. Essayez de comprendre ce qui fonctionne et concentrez-vous sur les zones propices. Il est possible que les poissons ne soient tout simplement pas mordeurs, même si cela peut être frustrant. Ne vous découragez pas et continuez à explorer. Et n’oubliez pas, parfois, la chance joue un rôle important en pêche.
Prospecter avec méthode
Il est essentiel de connaître à l’avance le lieu où nous allons pêcher au brochet. Heureusement, il existe aujourd’hui de bonnes cartographies avec la profondeur des nombreux lacs. Si nous n’avons pas la chance d’avoir un ami qui peut nous donner des informations utiles sur le site, nous devrons prospecter méthodiquement pendant la première heure de pêche. Il est important de connaître la configuration des lieux, même si nous sommes impatients de lancer notre nouveau leurre. Pêcher sans conviction ne sera pas efficace. En utilisant un sondeur pour prospecter une zone déterminée, nous pourrons identifier la structure du fond – une jolie cassure ici, un arbre immergé là-bas, et des troncs d’arbres à 6 mètres de profondeur sur ce périmètre. Cela nous permettra de pêcher avec plus de confiance et de succès.
Sur une rivière, si nous pêchons depuis la rive, nous devons faire preuve d’une observation attentive. Il n’est pas idéal que notre premier lancer se retrouve coincé dans un arbre immergé que nous ne connaissions pas, ou dans un grillage d’un parc à moutons qui a été endommagé cet hiver. Il n’est pas non plus idéal qu’un des hameçons se coince dans les pierres d’un éboulis. Il est préférable de repérer les pièges naturels en observant la rivière à marée basse ou en crue. Cela nous permettra d’explorer le lit de la rivière, d’identifier les courants, les zones calmes et profondes, et de repérer les secteurs intéressants quel que soit le niveau de l’eau. Ainsi, nous pourrons optimiser nos chances de succès lors de la pêche au brochet.
Postes ou power fishing ?
Quand il s’agit de pêcher le brochet, une approche combinant le power fishing et le pattern peut être très fructueuse. Le power fishing implique une pêche active le long des bordures, en lançant près des herbiers et des arbres ainsi qu’en pleine eau. Cette technique permet de couvrir une grande zone et d’augmenter les chances de rencontrer un brochet affamé. Il est important de varier l’animation et d’essayer différents leurres pour trouver ce qui déclenche l’attaque du poisson. Le pattern, quant à lui, consiste à identifier les facteurs de réussite qui peuvent être extrapolés à différentes situations de pêche, quelle que soit la profondeur. Il est essentiel de s’adapter aux réactions du poisson en ajustant la vitesse de récupération, la couleur du leurre et la taille adaptée. Il ne faut pas hésiter à insister sur les postes identifiés, tels que les piles de pont, les anciennes digues ou les zones d’herbiers avant les cassures, car ces endroits abritent souvent des brochets et d’autres carnassiers. En résumé, en combinant le power fishing, la variation de l’animation et l’adaptation aux conditions de pêche, vous augmenterez vos chances de succès lors de vos sorties de pêche au brochet.
Stratégie gagnante !
Lorsque vous pêchez le brochet, il est important de prendre en compte plusieurs facteurs, tels que les bordures ou les zones plus profondes, ainsi que l’analyse de votre pêche, la connaissance du milieu et de l’environnement, les zones de frai, les zones qui se réchauffent plus rapidement, la profondeur du lac, les secteurs profonds et accidentés des rivières. Tout cela représente une quantité d’informations qu’il faut trier, répertorier et archiver. Certains pêcheurs notent tout dans un carnet pour avoir une source abondante d’informations. Cette combinaison d’informations, associée à une animation précise, vous garantira des résultats probants et vous évitera de rentrer bredouille lors de l’ouverture de la pêche. L’étude de l’étiage d’un lac peut également être utile pour mieux comprendre l’environnement.